musique de 1980 (35)
1980, on change de décennie, mais musicalement, on change presque de siècle. En effet, les années 1978 et 1979 étaient encore fortement teintées par l'influence disco, qui cède le pas en 1980, avec l'arrivée en force de la new-wave. Bien sur, d'autres styles cohabiteront toujours, comme le rock progressif et la pop, qui d'ailleurs ne quitteront jamais les années 80. C'est le règne de l'abondance et de la diversité musicale pour des années, pour notre plus grand plaisir, nous les ados des années 80.
Ultravox : Astradyne
Pour finir en beauté cette playlist de l'année 80, et après le single Vienna déjà édité, voici un 2ème extrait du 4ème album d'Ultravox. Je vous donne rendez-vous en 1981 pour la suite de l'aventure "Turn it on aganin". Alain.
Dire straits : Solid rock
Après "tunnel of love", voici un 2eme extrait du 3eme album de Dire Strait : "Making movies". Un fabuleux titre qui porte bien son nom et que le groupe jouera longtemps en concert. Une référence...
Eddy Mitchell : couleur menthe a l'eau
Wiki : Couleur menthe à l'eau est une chanson écrite et interprétée par le chanteur français Eddy Mitchell, sur une composition de Pierre Papadiamandis. Elle figure sur l'album Happy Birthday sorti en 1980. Le titre rencontre un succès commercial, se vendant à plus de 500 000 exemplaires et obtient un disque d'or.
Trust : antisocial
Wiki : Il s'agit du titre le plus connu du groupe, qui est représentatif du ton engagé et révolté du groupe à cette époque, alors que la France était encore sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing. Philippe Manœuvre a souligné une anecdote concernant le chœur final : au moment où ils allaient l'enregistrer, il était 21 heures et tous les employés étaient partis, seuls étaient présents les présidents de Sony, qui acceptèrent d'être mis à contribution pour répéter le titre à tue-tête. Il s'est vendu à plus de 250 000 exemplaires en France2.
Explication de texte (source : https://www.rtbf.be)
" Antisocial " du groupe Trust est un tube inattendu de 1980, dont la légende dit qu’il a été écrit en 5 minutes et enregistré en 10, comme pour montrer l’urgence de la situation décrite dans le texte… Avec un texte de Bernie Bonvoisin – figure charismatique du groupe - sur un riff de guitare de Norbert Krief… Le texte, particulièrement chaud, de Bernie Bonvoisin est devenu une sorte d’hymne pour tous ceux qui revendiquent et niquent le système…
" Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale " : voilà une façon on ne peut plus direct de rendre hommage aux classes laborieuses, d’analyser le travail comme un champ d’exploitation où le travailleur creuse sa propre tombe, et est son propre fossoyeur.
" Tu masques ton visage en lisant ton journal " : l’actualité est irregardable, source d’angoisse.
" Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro " : évocation d’une société orwelienne, robotique et déshumanisée.
" Les gens ne te touchent pas, il faut faire le premier pas " : avènement d’une société qui bascule dans les années 80, c’est-à-dire une société qui prône l’individualisme et l’égoïsme.
" Tu voudrais dialoguer sans renvoyer la balle " : à nouveau l’évocation de ce nouvel état de solitude de l’homme qui sera aussi chanté par Alain Souchon – mais sur une autre tonalité :
" Impossible d’avancer sans ton gilet pare-balle " : on souligne ici le besoin de protection face aux dangers, face à l’insécurité et à la violence.
" Tu voudrais donner des yeux à la justice " : si on traduit : la justice est aveugle.
" Impossible de violer cette femme pleine de vices " : la justice est comparée à une femme pleine de vices qu’il est impossible de violer, de forcer. Une femme inviolable, intouchable. Ici, " violer " est utilisé dans le sens de " violenter " - comme s’il existait un autre sens – dans le sens de " semer la violence " contre une institution (la justice). Ici, c’est " prendre avec violence une femme ", comme on prendrait la Bastille, comme on ferait la révolution. Notons l’idée d’une double articulation de la langue qui dit – en même temps – qu’on peut être pour la révolution et pour l’idée de violer. C’est un écart de langage qui – en 1979, 1980 – passe puisque la culture du viol n’a pas encore été analysée comme elle l’est aujourd’hui… D’ailleurs, la phrase de Trust – " Impossible de violer cette femme pleine de vices " - a été reprise par Virginie Despentes dans son fameux manifeste punk féministe " King Kong Théorie " : elle en a fait un titre de chapitre sur… le viol.
" Dans ton désespoir, il reste un peu d’espoir. Bouge de ta retraite, ta conduite est trop parfaite. Relève la gueule, je suis là, t’es pas seul "
Antisocial est une chanson qui fait l’apologie romantique et juvénile de l’action. Antisocial est une chanson qui fait un rêve – celui du Grand soir. Une chanson-fantasme qui a accompagné tous les mouvements de rue, tous les mouvements de mauvaise humeur citoyenne… Antisocial qui est à ça des Gilets jaunes… dans ce que les Gilets jaunes véhiculent de colère. Antisocial cristallise ce désir d’émancipation et d’affranchissement, même s’il y a eu d’autres chansons qui ont fait l’éloge du désordre comme par exemple NTM : " Qu’est-ce qu’on attend (pour foutre le feu) "…
Bob marley : Could you be loved
Le reggae, c'est comme le rap, vraiment pas mon truc. Mais toute règle a son exception. Et pour moi, l'exception est ce standard plutôt plaisant de Bob Marley (lui-même une légende du reggae) avec en plus un effet MDP (Madeleine De Proust) me rappelant certains souvenirs. Mais à priori il n'y aura pas d'autre reggae dans ce blog !...
Wiki : Could You Be Loved est un single de Bob Marley & The Wailers, sorti le 13 juin 1979 et publié sur le label Island. Chanson écrite et composée par Bob Marley figurant sur l'album Uprising, sorti le 10 juin 1980.